Dernières actualités avec #sécurité sociale


Le Figaro
15-07-2025
- Business
- Le Figaro
Protection sociale, enseignement, charge de la dette... Comment sont réparties les dépenses publiques en France ?
Alors que le Premier ministre doit annoncer ses mesures permettant de réaliser 40 milliards d'euros d'économies, voici quelques graphiques pour comprendre comment sont réparties les principales dépenses de l'État. «L'excès de dépenses publiques ne fait pas le bonheur», campait François Bayrou lors d'une conférence de presse en avril 2025, alors que la France est «le pays du monde qui dépense le plus d'argent public». Afin de freiner cette tendance, il doit présenter cet après-midi à 16 heures ses premières mesures destinées à économiser 40 milliards d'euros. Les dépenses publiques sont réparties selon trois catégories: les dépenses de l'État, de sécurité sociale et des administrations publiques locales. Elles se répartissent ainsi: Le poids des dépenses publiques plus élevé en France (57,1%) que dans la moyenne européenne (49,2%) En France, en 2024, les dépenses publiques représentent 57,1% du PIB (1 670 milliards d'euros) tandis qu'en Union européenne elles s'élèvent à 49,2% du PIB. La France se situe au deuxième rang des pays de l'Union européenne en termes de dépenses publiques, juste derrière la Finlande (57,6% du PIB), et devant la Belgique (54,5 points). Et la note est de plus en plus salée, puisque en 2023, ces dépenses s'élevaient à 1 607 milliards d'euros (soit 56,9 points de PIB). Publicité En France, la part allouée à la protection sociale (retraites, santé, famille, minima sociaux…) pèse très lourd : elle représente 32,3% du PIB, un pourcentage bien au-dessus de la moyenne de l'UE (26,5%). Si cette part peut sembler élevée, Fipeco rappelle que dans presque tous les pays de l'Union européenne, elle est supérieure à 50% du total des dépenses publiques (56,5% en France). Dans le détail, comment sont réparties ces dépenses de protection sociale en France? Les pensions de retraite constituent, de loin, le premier poste de dépenses dans la protection sociale. Viennent ensuite les dépenses liées à la santé à la maternité, puis la famille. Les retraites représentent aussi le premier poste de dépenses dans la protection sociale chez tous nos voisins européens. Les prestations sociales représentent un quart du total des dépenses publiques Une autre façon de représenter les dépenses publiques est de les ventiler par nature, et non plus par fonction. La part allouée aux prestations sociales ressort immédiatement. La protection sociale pèse pour un quart des dépenses publiques. Et cette part a substantiellement augmenté au cours des années: «Sur les 11,0 points de hausse des dépenses publiques en pourcentage du PIB entre 1975 et 2024, les prestations sociales en expliquent 8,4. Elles sont en effet passées de 17,2 % du PIB en 1975 à 25,6 % en 2024» note François Ecalle, ancien conseiller maître à la Cour des comptes et créateur du site Fipeco. Si l'on compare avec les autres pays de l'UE, « les prestations sociales, la masse salariale, les investissements et les subventions sont nettement plus élevés en France », constate Fipeco. En revanche, les achats de biens et de services sont plus faibles que dans la moyenne de l'UE. Les charges d'intérêts (2,1%) y sont voisines de la moyenne européenne (1,9%) mais plus élevées qu'en Allemagne (1,1%).

Le Soir
10-07-2025
- Politics
- Le Soir
Des tracts « ensanglantés » lancés à la Chambre contre la réforme du chômage (photos)
Des tracts sur lesquels était écrit en noir « sécurité sociale », « sociale zekerheid », maculés de sang, ont été lancés mercredi soir dans l'hémicycle de la Chambre. Une quinzaine de personnes, issues de syndicats, de la ligue des droits humains ou encore du « gang des vieux en colère », se sont, de cette manière, opposées à la réforme du chômage en cours de discussion à la Chambre. Cette réforme est incluse dans la loi-programme qui occupera les députés toute la soirée. Le ministre de l'Emploi est actuellement interrogé par l'opposition. La discussion s'est transformée en un ping-pong entre les questions de l'opposition et les brèves réponses du ministre.


Le Figaro
09-07-2025
- Business
- Le Figaro
Assurance maladie : le Medef propose «jusqu'à 6,5 milliards» d'économies en 2026
Pour son président Patrick Martin, le meilleur moyen de pérenniser le système de santé «est de réunir les conditions pour que les déficits se résorbent». Le Medef a présenté mercredi 9 juillet 93 propositions pour maîtriser la croissance des dépenses de santé et «pérenniser» l'Assurance maladie, avec «jusqu'à 6,5 milliards d'économies mobilisables» dès le prochain budget de la Sécurité sociale. «Le meilleur moyen de pérenniser le système de santé, c'est de réunir les conditions pour que les déficits se résorbent, alors qu'on sait que la demande de santé va augmenter au fil des ans du fait de la démographie», a indiqué Patrick Martin, le président du Medef, en présentant les propositions. «Le Medef est légitime à s'exprimer» sur ce sujet, «car les employeurs financent à hauteur de 110 milliards directement ou indirectement le système de santé, à travers les cotisations patronales, les dispositifs de prévoyance et les cotisations Accidents du travail/Maladie professionnelles», a-t-il estimé. Dans ses propositions, l'organisation patronale recommande notamment «d'instaurer un ou plusieurs jours de carence d'ordre public non indemnisés par la Sécurité sociale et non pris en charge par les employeurs». Au troisième arrêt de travail d'un salarié dans l'année civile, le délai de carence pourrait également ne plus être pris en charge, suggère le Medef, selon qui cette disposition est déjà en vigueur dans le secteur de la banque. Les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale pourraient être forfaitisées (rendues identiques pour tout le monde), pour simplifier leur gestion, indique également le Medef. À lire aussi Déficit budgétaire : pour le président du Medef, une année blanche serait «un pis-aller» Publicité La pertinence des soins à revoir «Les indemnités journalières oscillent aujourd'hui entre 0,5 et 0,7 Smic» a souligné Yves Laqueille, vice-président du Medef et représentant de celui-ci au conseil d'administration de l'Assurance maladie. «Au regard de la complexité» de gestion, «mettre un forfait rendrait les choses plus aisées», a-t-il indiqué. «Évidemment il ne faudrait pas que l'État impose» un nivellement par le bas à 0,5 Smic, ce qui pénaliserait les salariés n'étant pas couvert par un dispositif complémentaire, du fait notamment leur ancienneté insuffisante, a-t-il ajouté. Dans ses propositions, le Medef met un accent particulier sur un effort de qualité et la pertinence des soins. Il est partisan «de faire de l'espace numérique de santé (Mon Espace Santé) un passage obligé», en «systématisant sa consultation par les médecins, pour certaines prescriptions, afin d'éviter les examens redondants». Il suggère de «construire des indicateurs de qualité et de performance des pratiques professionnelles» des soignants, «à commencer par les 10 pathologies chroniques les plus répandues». La qualité pourrait être «intégrée pleinement dans la rémunération» des hôpitaux publics et privés en «réservant les augmentations tarifaires aux établissements qui démontrent une réelle augmentation de la qualité», indique-t-il.